Biographie de Paul Eluard
Sa jeunesse
Eluard va à l'école à Saint-Denis avant de déménager à Paris avec sa famille en 1908, où il sera boursier à l'école Colbert. Après son brevet en 1912, il part en Suisse pour se reposer, accompagné de sa mère, sa santé étant fragile. Il doit alors interrompre ses études car il a la tuberculose.
Il restera hospitalisé jusqu'en 1914 au sanatorium de Clavadel où il rencontre une jeune femme russe en exil. Eluard est impressionné par sa personnalité, son esprit de décision et sa culture. Il commence alors la poésie amoureuse.
En 1914, il part au front comme infirmier militaire mais s'éloignera des combats en raison d'une bronchite. La guerre et les champs de bataille le traumatisent et il écrit « poèmes pour la paix » en 1918. Majeur en 1916, il a épousé Gala, la femme russe qui a inspiré ses premiers poèmes et devient père.Dadaïsme et surréalisme
En 1918, la victoire est proclamée et Paul Eluard vit la plénitude de son amour. Aussi, il adhère au mouvement Dada avec son ami André Breton, mouvement intellectuel qui remet en question l'absurdité, la folie, la drôlerie, et le non-sens.
Eluard crée sa propre revue « proverbe »dans laquelle il montre ses obsessions quand au problème du langage. En 1920, Eluard affirme que le langage peut être un but, quand les autres disent que c'est un moyen de détruire.
En 1924, il sort son recueil « mourir de ne pas mourir », dédié à André Breton. Il s'engage dans l'aventure du surréalisme. Adhésion au communisme
Eluard adhère plus tard au parti communiste français et publie deux recueils « capitale de la douleur » en 1926 et « l'amour la poésie » en 1929. En 1928, malade, il repart au sanatorium avec Gala. C'est leur dernier hiver ensemble car Gala le quittera pour le peintre Salvador Dali.
Eluard rencontre un an plus tard sa future femme, Maria Bentz ou Nusch, une artiste de scène. Elle inspire ses plus beaux poèmes comme « la vie immédiate » en 1932.
Il est exclu du parti communiste en 1933 comme c'est aussi le cas pour les autres surréalistes. Il continue alors sa lutte en faveur des révolutions. Il voyage dans toute l'Europe et prend position en faveur de l'Espagne républicaine, s'engage dans la résistance et publie des ouvrages dans la clandestinité jusqu'en 1945.
Nusch décède en 1946 d'une hémorragie cérébrale et Eluard est dans le désespoir. En 1948, il rencontre sa dernière femme, Dominique, au Congrès de la paix de Mexico. Il l'épousera en 1951. A 57 ans, le 18 novembre 1952, Eluard meurt d'une crise cardiaque. Le gouvernement refuse les obsèques nationales. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris.