Biographie de Hervé BAZIN
Hervé Bazin, l’écriture à fleur de peau.
Jean-Pierre Hervé Bazin, connu sous son nom d’auteur en tant qu’Hervé Bazin est un écrivain français du vingtième siècle qui marqua son époque par le regard sans complaisance qu’il porta sur la famille.
Né le 17 avril 1911 à Angers, le jeune garçon rencontre pendant toute son enfance beaucoup de difficultés en raison du conflit permanent l’opposant à sa mère, dont il ne se sent pas aimé, une femme autoritaire et sèche, intraitable et cruelle qui martyrise ses trois enfants sous le regard indifférent d’un père fuyant.
Il est mis en pension dans un établissement catholique qui prolonge, par la rigueur de ses exigences et la discipline stricte prévalant à l’époque dans les institutions religieuses, la sévérité inflexible de l’éducation familiale.
La révolte du jeune Hervé s’exaspère à l’adolescence, ce qui le pousse à rechercher la fuite au cours de plusieurs fugues. Après avoir refusé de passer ses examens à la faculté de droit d’Angers, dont la fréquentation lui avait été imposée, sa dernière fugue l'incitera à rompre définitivement avec sa famille et il s’inscrira à la faculté de lettres de la Sorbonne.
Écorché vif, Hervé Bazin se réfugie d’abord dans la poésie avant d’écrire des romans d’une plume acerbe et vive, trempée dans le vitriol, tout en vivant de petits boulots.
« Vipère au poing » est le roman central de son œuvre (1948) où il règle ses comptes avec son enfance malheureuse, mettant en scène le personnage de « Folcoche », une mère ignoble et brutale, presque caricaturale, dont le rôle sera magnifiquement porté à l’écran par la très grande actrice Alice Sapritch, avant d’être repris, quelque décades plus tard par la talentueuse Catherine Frot.
La rencontre d’Hervé Bazin avec Paul Valery, qui lui conseille de laisser la poésie pour se consacrer à la prose, fut déterminante dans le tournant littéraire de l’écrivain et son accès à la célébrité.
Parmi ses œuvres les plus remarquées, en dehors de « Vipère au poing », on peut citer :
- La mort du petit cheval ;
- Qui j’ose aimer ;
- Cri de la chouette
- Le matrimoine
- Lève-toi et marche
- La tête contre les murs … / …
A ses activités de romancier, Hervé Bazin ajouta sa contribution à la revue « La nouvelle équipe française ». Il obtiendra, en 1957, le grand prix de littérature de Monaco et deviendra membre de l’académie Goncourt en 1960, avant d’être élu au couvert de Francis Carco dont il occupera la charge de président en 1973.
Jean-Pierre Hervé Bazin décède là où il est né, à Angers, le 17 février 1996, à l’âge de 84 ans.