Biographie de Louis-Ferdinand Céline
Céline est considéré comme l'un des plus grands novateurs de la littérature française du 20ème siècle. Il se distingue par son style qui s'approche de l'émotion immédiate et du langage parlé.La guerre
Après une formation sommaire et des petits emplois, Céline s'engage en 1912 dans l'armée française par devancement d'appel, il a alors 18 ans. Ses blessures au combat, notamment au bras, et les opérations spécifiques de son régiment lui valent la Croix de guerre et la Médaille militaire. Ses expériences serviront à l'écriture de Casse-pipe en 1949.
Réopéré en 1915, Céline est déclaré inapte à la guerre. Il devient alors auxiliaire au services des visas du consulat français à Londres. Handicapé à 70 % après les séquelles de sa blessure de guerre, cela le marque et il développe son penchant pacifiste et pessimiste.
Il part au Cameroun en 1916 pour s'occuper de plantations. Malade, il rentrera en France un an après. Il prend le bateau et arrive au bout de trois mois. Il rédige alors une nouvelle « les vagues ».Une carrière en médecine
Après la guerre, Céline épouse Edith Follet, en 1919. Ils ont une fille ensemble. Puis, il passe le baccalauréat et fait des études de médecine jusqu'en 1924. Il bénéficie d'un programme allégé, réservé aux anciens combattants.
Sa thèse de doctorat de médecine, « la vie et l’œuvre de Philippe Ignace Semmelweis » sera considérée comme sa première œuvre littéraire. En tant que médecin, il voyage à plusieurs reprises en Afrique et en Amérique, et mène aussi une lutte contre la tuberculose.
En 1926, il rencontre la danseuse américaine Elizabeth Craig qui est son plus grand amour. Il lui dédie « voyage au bout de la nuit ». Elle le quittera en 1933 après la publication du livre, il découvrira après qu'elle était déjà mariée. Son livre qui paraît en 1932 reçoit le prix « Renaudot ». Céline est très apprécié pour cette œuvre.Un penchant raciste et antisémite
Dans une presse médicale, Céline vante les méthodes d'embauche de l'industriel américain Ford, où l'on privilégie les « ouvriers tarés physiquement et mentalement » car ils forment une main-d’œuvre stable et résignée.
En 1933, il réalise la pièce de théâtre « l'église », écrite en 1926-1927. Il y fait des allusions antisémites et les ventes sont modestes. Céline commence à prôner la haine raciale dans des pamphlets. Il s'attaque dans ses œuvres aux juifs, mais aussi aux français métisses.
Beaucoup de ses ouvrages seront retirés de la vente à cause de leurs caractères racistes. En 1944, lors du débarquement de Normandie, Céline fuit la France craignant pour sa vie. Il s'exile alors en Allemagne puis au Danemark.
Il reviendra en France avec sa femme dans les années 50 et reviendra dans la littérature en 1957. Le 1 juillet 1961, Louis-Ferdinand Céline meurt à son domicile à la suite d'une rupture d'anévrisme. Il est enterré au cimetière des Longs-Réages.